La facture d’électricité des Français risque d’augmenter fortement d’ici 2026. Même si une baisse des tarifs est prévue en 2025, cette accalmie ne sera que temporaire. Dans cet article, nous vous expliquons pourquoi les prix de l’électricité vont grimper et ce qui se cache derrière cette hausse.
Les Certificats d’Économie d’Énergie (CEE) : un facteur clé
Depuis 2006, le gouvernement français a mis en place les Certificats d’Économie d’Énergie (CEE) pour encourager la réduction de la consommation énergétique. Ce système oblige les fournisseurs d’énergie à financer les travaux d’économies d’énergie chez leurs clients, comme l’isolation des logements ou l’installation d’équipements économiques. En échange, ils reçoivent des certificats qui leur permettent de respecter les objectifs fixés par l’État et l’Union Européenne.
Cependant, ces coûts sont répercutés sur les consommateurs via leurs factures d’électricité.
Une augmentation marquée en 2026
Selon une étude de Columbus Consulting pour l’Union Française de l’Électricité (UFE), les objectifs énergétiques fixés pour 2026 sont très ambitieux, ce qui entraînera une augmentation des coûts. Actuellement, le système des CEE coûte environ 200 € par an aux ménages, mais cette somme pourrait grimper entre 450 € et 912 € par an en 2026.
Une baisse des tarifs en 2025… mais pas pour longtemps
Une baisse temporaire des prix est prévue pour 2025, mais elle ne durera pas. Dès 2026, les prix devraient repartir à la hausse en raison des nouvelles normes européennes qui imposent aux fournisseurs de réaliser d’importantes économies d’énergie. Les fournisseurs répercuteront ces coûts sur les consommateurs.
La Cour des comptes a évoqué le système des CEE, jugeant que les économies d’énergie réalisées sont souvent surestimées, notamment pour 2022 et 2023. Elle appelle à une réforme ou même à une suppression de ce dispositif.
Même si une baisse des tarifs est prévue en 2025, les consommateurs doivent s’attendre à une forte hausse des prix de l’électricité dès 2026, en raison des exigences des Certificats d’Économie d’Énergie. Une réforme pourrait réduire cet impact, mais pour l’instant, les ménages devront prévoir un budget plus élevé pour leurs factures.